Sommet 3/14. Le Garlaban.
Le Garlaban (714m)est le point culminant de… rien! Pas même du massif dont il porte le nom (sommet 731m au Plan de l’Aigle, à quelques encablures).
Mais quand j’ai fait ma to-do list de 14 sommets, je ne pouvais pas imaginer l’oublier. Le Garlaban est trop présent, trop visible. Il est une évidence de proéminence qui s’ impose dans la plaine entre Aubagne et Marseille.
Et puis il y a Marcel. Pagnol, bien sûr, pas Proust. Le Garlaban est le point culminant des collines de Pagnol ! Ça suffit pour tout justifier.
Jusqu’au dernier moment, j’ai hésité sur le côté choisi pour l’aborder. Les fois précédentes je suis souvent parti de Lascours, mais ce n’est pas « du côté de chez Pagnol ».
J’ai donc choisi le circuit classique par le col d’Aubignane, et un retour inédit pour moi par le vallon des Piches (quel nom!) et la grotte de Manon (je t’aime !). De ces collines qu’il s’est appropriées, Marcel P. a fait la réalité de ses fictions et je suis terriblement jaloux de lui, moi qui aimerais tant , simple Mister P. , laisser au moins une petite trace. léguer quelques mots, être associé à un lieu…
Alors pour me venger du Marcel de Garlaban, je continue aussi d’avancer (page 1850/2400) dans l‘œuvre de l’autre Marcel P., celui du faubourg St Germain et de Combray…
C’est tout de même une chance, là encore , de pouvoir apprécier des personnalités et des écritures si différentes !
A part ça… parti plus tard que prévu (9h) c’est en faisant toute la descente en courant que j’ai pu boucler l’affaire en 2h36 pour 10 km et 430 de d+.
Ce soir, encore une étape amicale, chez le photographe Christian Ramade qui vit au pied … du Garlaban sur lequel il a vu cinq étoiles. Impénitent chasseur d’images il m’attrape (avec bienveillance) au moment où je cède encore une fois au charme du totem provençal. Me voici grâce à lui photographe photographié…Ce n’est pas du côté de chez Swann ou du côté de Guermantes mais du côté de chez Christian et du côté de Lascours. Vous vous doutez bien quel Marcel P. apprécierait. Mister P. lui, est ravi, comme un santon.