Magnifique parcours (13km, 650d+) à partir de l’ancienne station (on faisait du ski ici à une époque) de Lure pour monter sur les crêtes et sommet éponymes.
D’abord une chouette descente par un vallon bois de feuillus. Tapis de feuilles. Ça fait drôle de ne pas courir-marcher sur de la caillasse !
Arrivée rapide à l’abbaye (ND de Lure, évidemment). Ombre et trouées de lumière douce (il est tôt). Arbres noués noueux, centenaires mémorables. Source, fontaine, bruit de l’eau. Sérénité absolue. Chapelle fermée, hélas, mais pour la bonne cause (réfection). Une belle montée ensuite toujours dans la bonne ombre de la forêt avant de déboucher sur une zone d’alpages que je trouve toujours d’une grande douceur au regard.
Petite sente étroite qui se fraye un chemin au milieu des herbes hautes, fleurs de toutes les couleurs, et rondeurs des lignes du paysage où bosquets d’arbres et buissons fleuris sont placés comme le seraient des objets décoratifs. Tout est harmonieux, tout dit le calme et la volupté même si les insectes, et les mouches surtout, s’agitent.
La caillasse je l’ai retrouvée à la descente, après le sommet (1826m) et ses inévitables… antennes (je sais, vous aviez deviné) civiles et militaires.
De là encore un panorama premium. J’en aurai pris plein les yeux durant ces 14 jours ! Ça déborde !
Des panneaux renseignent sur le pastoralisme, la flore et la faune. La vipère d’Orsini (un tout petit modèle) est l’espèce endémique du lieu. Je préfère tout de même ne pas la rencontrer…
A 11h j’étais déjà de retour (temps:3h40) à la voiture et je programmais mon trajet vers les Hautes-Alpes.
Hier soir j’ai dormi « chez moi » à Forcalquier : j’ai posé ma cabane mobile à côté de notre petit terrain envahi par les ronces et rosiers sauvages. J’ai rencontré deux voisins dont une anglaise qui a un gros chien qu’elle appelle logiquement « Big ». Sur le terrain, dans un espace plus accessible où l’herbe a été foulée, j’ai trouvé de « Big » crottes. Tant mieux. Au moins quelqu’un en profite !
A la radio, dans la voiture, on ne cesse de parler de l’attaque des USA contre l’Iran. Je ne sais plus vraiment comment considérer cette humanité. Je suis un philosophe déboussolé. Heureusement je garde le cap vers les sommets. Et dans ce monde de fous, de bruit et de fureur, je sais que la quiétude existe. C’est l’eau d’une source qui coule dans une petite fontaine ronde auprès d’une abbaye cachée au fond d’un bois… Personne, jamais, ne me prendra ça.
Commentaires
PROFITE des moments hors du temps! Et juste mon aine pour se trouv est la bas …. Je meurs ….