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Sommet 12/14. Le pic de Bure.

Quoi qu’en disent certains contributeurs de l’application Visorando, qualifier de « très difficile » la montée et surtout la descente par la fameuse « Combe de mai » n’est pas exagéré. Certes je ne suis plus le randonneur irrésistible de 20 ou 30 (voire 40)ans. Et puis je suis devenu Mister P. avec tout ce que cela entraîne de raideurs et de déséquilibres.  Mais tout de même, je reste un bon juge.

Quid réellement de ce Bure qui culmine à 2709m mais n’est que le 3e sommet du Dévoluy. Avec sa sacrée gueule en bec si reconnaissable, il s’en fout. Ceux qui le précèdent sont nettement moins connus !

Ici ce ne sont pas les 1500 m dénivelé positif qui posent vraiment problème (quoique, très pentu parfois). C’est le négatif.

Le retour par la « combe de mai » je ne voulais pas y repasser, après une première expérience il y a quelques années. Et puis prendre à rebours certains passages un peu délicats et mal balisés du trajet de la montée m’a un peu inquiété. Donc retour dans le terrible enfer de la combe, immense pierrier hyper traître, casse-gueule, raide, compliqué ( malgré mon expérience). Ça fait pas plaisir de se retrouver le cul glissant sur la caillasse. Bad moment, où j’ai trouvé mes limites. C’était peut-être nécessaire… Mais il y avait les chamois ! Des familles entières se baladant tranquilles et traversant en souplesse barres rocheuses et pentes abruptes, provoquant juste parfois, par leur effleurement, quelques chutes de pierres.

Je ne reviendrai ici que  si je suis réincarné en chamois, pour narguer la Combe !

Au sommet du pic de Bure le panorama est évidemment grandiose. Tiens,  il n’y a pas d’antenne (ni de croix) ! Étrange non ?

Sur le plateau juste en dessous il y a en revanche les « grandes oreilles » de l’observatoire qui écoutent l’univers. A priori si un jour E-T nous fait signe, c’est ici qu’on l’entendra. Ce site est fascinant, surtout quand les immenses paraboles tournent au moment où, tout petit, vous passez dessous.

Bref, j’ai un peu « tiré sur la corde » aujourd’hui. C’est le 12e jour il est vrai. Les dénivelés, positifs et négatifs, commencent à peser.

J’étais pourtant bien fringant ce matin, en démarrant « à la frontale » à 5h15, après une bonne nuit dans ma berlinguette.

A part ça… Je réalise que quelque chose me manque. Je réalise : où sont les torrents d’antan ? L’eau des sources et des glaciers. Cette humanité  est diabolique. Elle nous dépossède de tout ce que nous avions de mieux… Que restera-t-il de ce que j’ai connu pour mes petitous ? Je veux qu’ils retiennent, au moins un peu, des beautés de ce monde qu’on nous avait confié et que nous continuons de casser. J’ai honte, parfois, de ma génération…

PS : je dédie cette chronique à mon (grand) frère Gégé et à mon amie Anne. Ils sauront pourquoi…

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