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Testament (suite)

Mister P. aimait tellement la vie qu'il ne voulait pas rater sa mort. Il savait bien que c'était présompteux mais ne pouvait s'empêcher de vouloir, même à ce moment, faire oeuvre. C'est pour cela, par exemple, qu'il avait déjà prévu les poèmes qu'il voulait qu'on lise quand il partirait sans retour. Il avait la chance de pouvoir y penser sans souffrance, sans peur, sans tristesse. Rien ne pressait. Tout allait bien. Ou presque. Il ne fallait pas louper cette occasion que la vie lui offrait, et il se réjouissait par avance du cadeau que seraient ces textes de Jules Supervielle, Violetta Parra, Boris Vian, et Anna de Noailles... Il faisait confiance à ses amis poètes et à ses amours proches pour accompagner ce petit rite, ultime partage de ces quelques mots qui eux resteront toujours vivants.

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